Bac de philo, c’est tous les jours
Pendant que les élèves planchaient sur « L’art peut-il s’affranchir des règles ? », les tourtereaux devaient également se creuser les méninges pour répondre aux questions de notre petit monstre, trois ans maintenant.
Une facile pour commencer :
« Maman, pourquoi beaucoup araignées mur ? »
Il s’agit d’un grand mur de soutènement près de l’église dans notre rue, sur le chemin qui mène à la crèche. Il y a des interstices pour laisser respirer le mur et donc forcément ces endroits humides et sombres plaisent aux araignées, qui fascinent Milan depuis le début de l’été. Maman répond à la question de façon plausible, laisse le petit bonhomme à la crèche et la journée s’écoule.
Le soir c’est papa qui fait le chemin inverse. Près du même mur, Milan pose la question
« Papa, pourquoi beaucoup araignées mur ? »
Ce n’est qu’un peu plus tard le soir que j’apprendrai qu’il avait posé la même question le matin. Forcément, nos réponses différaient mais on ne saura pas laquelle des deux le petit bonhomme a préféré…
Quelques jours plus tard, alors qu’on écoutait de la musique classique, la question fut beaucoup plus inattendue :
« Pourquoi est belle la musique ? »
Euh… Devant notre silence, la réaction du petit fut :
« Papa, pourquoi est belle la musique ? »
Bon, manifestement, ne pas répondre à la question n’était pas une option. « Tu veux savoir pourquoi la musique est belle ? » lui demandai-je en espérant qu’il me dise que ce n’est pas ce qu’il voulait savoir. « Oui ». Bon, il va falloir trouver quelque chose…
« Parce que ça chatouille les oreilles » tente Mélanie. Réponse acceptée !